jeudi 11 avril 2013

vendredi 29 mars 2013

(me) essai sur la poesie


II

après diverses virées sauvages,
partie depuis peu avec mon confidant,
allié, alter ego, acolyte
nous sommes au point, 
à l’emplacement
là où il faut.

loin de ces routes parisiennes bondées, 
polluées par de multiple bagnoles,
de mauvaises figures,
de tronches grimacantes,
loin de tous ça.


à contempler un couché de soleil rosissant
que j’ai toujours en tête,
ces images du soleil qui se couche, 
venant se poser sur ses étendues de sable et d’eau,
et d’une nuit qui arrive a grande allure,

lampe torche a la main,
nous cherchons un endroit ou mettre la tente,
l’immense nature est partout autour de nous,

en haut d’une falaise, 
une vue sur la manche,
nous nous posons,

la tente se monte sans grande difficulté,
nous discutons de cette folle aventure,
alors que je décide d’allumer un joint,
qui nous emmène en éden, jusqu’au petit matin.

....
....

simon david - mars 2013

(me) essai sur la poesie

I

on peut continuer de penser et d’imaginer indéfiniment, 
sans jamais décider de partir,

j’ai pris divers routes, divers chemins, 
avec l’envie de composer, 
d’écrire, de rédiger.

de crayonner, de griffonner
de noter, de taper.

d’orthographier.

de composer, quoi que ce soit par vivacité,
par ce présent brulant qui m’est courant.
je dirai même précipitant.

qu’ils sont vrais, …frais ces voyages,
ces voyages qui ont tou juste commencés, 
jadis il y a longtemps, anciennement comme dernièrement,
ces souvenirs, ces arrière-goût de bonheur, 

ces images et ces impressions, 
ces évocations et ces histoires, 
ces cicatrices, ces confessions, 
ces pensés et ces rappels, 
ces récits, 
et ces reconnaissances,


par récurrence, quelques vertiges, 
ces indéterminables déséquilibres de vie,
des vagues troubles d’existence qui reviennent petit à petit,
petit a petit que j’y pense…
j’y songe et j’y songe,
a croire, à envisager, 
a méditer ou même à concevoir.

simon david - mars 2013

lundi 4 mars 2013

inspirations (2) : kerouac, burroughs, gingsberg


" Vous savez, la culture tibétaine n'est pas très éloignée de la littérature d'un William Blake. Au Naropa Institute de Boulder, dans le Colorado, où j'enseigne depuis quelques années, j'ai amorcé l'interprétation des écrits prophétiques de Blake. Le système de Blake est assez semblable à celui du bouddhisme tibétain. Il divise la psyché de l'homme en quatre catégories principales qui sont décrites dans son livre intitulé The Four Zoas, écrit en 1804. L'une d'elles est appelée Urizen, c'està-dire l'intellect qui dévore toute chose, qui dévore le corps, l'imagination, tout. Elle correspond à la projection hyperrationnelle et froide de la perversité intellectuelle et scientifique telle qu'elle se présente dans la guerre atomique, qui peut détruire notre monde surtout avec le plutonium - un nouvel élément, des plus ravageurs. Il y a aussi Tharmas, le corps, le corps qui essaie de dominer l'amour, la raison et l'imagination, et qui peut aussi devenir la cause des erreurs végétales les plus grossières. Et puis Luvah ou le roi d'Amour, et enfin Urthona, l'imagination poétique qui ne peut être détruite par le corps, ni par le cœur, ni par l'imagination, et qui en maintient l'équilibre. Et cet équilibre qui s'établit entre les quatre s'appelle Albion... Aussi, le système tibétain n'est pas si loin des systèmes hermétiques ou gnostiques de l'Occident. "
Om / entretiens et témoignages, 1963-1978 de Allen Ginsberg


" Le salaire qu'ils nous payent est trop bas pour vivre. La tragédie réduite en chiffres. Ceci pour les pauvres bergers. Je suis un communiste. "
Allen Ginsberg


" Nous savons maintenant que rêver est une nécessité biologique. Je pense que c’est ce que font les artistes - ils rêvent pour lesautres. "
William Burroughs

" L'argent ? Le principe est que si vous en avez, c'est que quelqu'un d'autre en a besoin. "
William Burroughs

" Ma garce de vie s'est mise à danser devant mes yeux, et j'ai compris que quoi qu'on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie. "
Jack Kerouack

" Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller. "
Jack Kerouack

" Parce que les seuls gens qui m'intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe, qui veulent tout à la fois. "
Jack Kerouack

jeudi 28 février 2013

inspirations : kerouac, burroughs, gingsberg

Route démente qui emmène les hommes au loin, solitaire, débouchant au-dela du virage dans l'espace ouvert sur les neige horizontals de Wasatch promise a nous dans la vision de l'Ouest, hauteur en arête au bout du Monde, côte du bleu pacifique en nuit étoilé - lune en demi-banane sans os penché dans le ciel nocturne embrouillé, tourments des grande formations dans la brume, l'insecte invisible recroquevillé dans la voiture qui fonce, illuminé.
Kerouac dans "Sur les origine d'une génération"

Motel Motel Motel solitude miaule a travers le continent comme les cornes de brume au dessus des marrées de rivières encore huileuse
Burroughs dans "Sur les origine d'une génération"

Max qui ne swingue pas autant mais peint des mandalas asiatique est ici, grande foule de gens nouveaux aussi, africain sculptant des négres paranoiaques et petit égyptien à l'oeil brilllant qui soufle au bop et un poltron et travaille comme professeur dans une école de culturisme
Gingsberg "Sur les origine d'une génération"

mercredi 27 février 2013

dolorès marat


 L’homme au chapeau 1993
 Le gardien de télévision 1984
Les garçons dans le manège, 1990 
La pleine lune, Méditérranée, 1998 


Autodidacte, Dolores Marat travaille au laboratoire photographique du magazine Votre Beauté et devient ensuite l’unique photographe de cette revue. Elle est membre de l’agence de photographes Métis de 1995 à 1999. Dans son travail personnel qui débute en 1991, elle s’attache à de très nombreux sujets : la ville la nuit, des personnages anonymes et énigmatiques, des objets. Le procédé Fresson (tirage au charbon) avec lequel elle réalise tous ses tirages lui permet de transformer chaque couleur en un élément prégnant et expressif.

dimanche 24 février 2013

novecento le pianiste de alessandro baricco


Embarqué par cette littérature poétique, l'océan et la musique y sont à l'honneur.
Prenant et envoutant, court mais bien ficelée, ce petit roman est un vrai chef-d'oeuvre, il se lit si rapidement, trop rapidement, on voudrait qu'il dure éternellement.

Quatrième de couverture
Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt huit touches noires et blanches d'un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui : la musique de l'Océan dont l'écho se répand dans tous les ports.Sous la forme d'un monologue poétique, Baricco allie l'enchantement de la fable aux métaphores vertigineuses.

(photo de Alessandro Baricco)

mercredi 6 février 2013

Walt Whitman


Poètes à venir

Poètes à venir! orateurs, chanteurs, musiciens à venir!
Ce n’est pas aujourd’hui à me justifier et répondre qui je suis,
Mais vous, une nouvelle génération, pure, puissante, continentale,
plus grande qu’on ait jamais vu, Levez-vous! Car vous devez me justifier.
Moi, je n’écris qu’un ou deux mots indicatifs pour l’avenir;
Moi, j’avance un instant et seulement pour tourner et courir arrière dans les ténèbres.
Je suis un homme qui flânant le long, sans bien s’arrêter, tourne par
hasard un regard vers vous et puis se détourne.
Vous laissant le soin de l’examiner et de le définir,
En attendant de vous le principal.

Walt Whitman, Feuilles d’herbes (Traduction de Jules Laforgue)

À un historien

Vous qui chantez les choses d’autrefois,
Vous qui avez exploré le dehors, la surface des races, la vie qui se montre,
Qui avez traité de l’homme comme créature des politiques, sociétés, législateurs et prêtres,
Moi, citoyen des Alleghanies, traitant de l’homme tel qu’il est en soi, en ses propres droits,
Tâtant le pouls de la vie qui s’est rarement montrée d’elle-même (le grand orgueil de l’homme en soi),
Chantre de la Personnalité, esquissant ce qui doit encore être,
Je projette l’histoire de l’avenir

Walt Whitman, Feuilles d’herbes (Traduction de Jules Laforgue)


 
Walt Whitman et Bill Duckett

lundi 4 février 2013

Yves Bonnefoy


Je voudrais réunir, je voudrais identifier presque, la poésie et l'espoir, car écrire de la poésie, c'est « rendre le monde au visage de sa présence ». Yves Bonnefoy



Une pierre

Ils ont vécu au temps où les mots furent pauvres,
Le sens ne vibrait plus dans les rythmes défaits,
La fumée foisonnait, enveloppant la flamme,
Ils craignaient que la joie ne les surprendrait plus.

Ils ont dormi. Ce fut par détresse du monde.
Passaient dans leur sommeil des souvenirs
Comme des barques dans la brume, qui accroissent
Leurs feux, avant de prendre le haut du fleuve.

Ils se sont éveillés. Mais l'herbe est déjà noire.
Les ombres soient leur pain et le vent leur eau.
Le silence, l'inconnaissance leur anneau,
Une brassée de nuit tout leur feu sur terre.

La pluie d’été, Les planches courbes, Yves Bonnefoy, Gallimard


"Et cet excès des mots sur le sens, ce fut bien ce qui m'attira, pour ma part, quand je vins à la poésie, dans les rets de l'écriture surréaliste. Quel appel, comme d'un ciel inconnu, dans ces grappes de tropes inachevables! Quelle énergie, semblait-il, dans ces bouillonnements imprévus de la profondeur du langage! Mais, passée la première fascination, je n'eus pas de joie à ces mots qu'on disait libres. J'avais dans mon regard une autre évidence, nourrie par d'autres poètes, celle de l'eau qui coule, du feu qui brûle sans hâte, de l'exister quotidien, du temps et du hasard qui en sont la seule substance; et il me sembla assez vite que les transgressions de l'automatisme étaient moins la surréalité souhaitable, au-delà des réalismes trop en surface de la pensée contrôlée, aux signifiés gardés fixes, qu'une paresse à poser la question du moi, dont la virtualité la plus riche est peut-être la vie comme on l'assume jour après jour, sans chimère, parmi les choses du simple. Qu'est-ce, après tout, que la langue, même bouleversée de mille façons, auprès de la perception que l'on peut avoir, directement, mystérieusement, du remuement du feuillage sur le ciel ou du bruit du fruit qui tombe dans l'herbe?" Yves Bonnefoy au College de France

Georges Perros


On meurt de rire on meurt de faim
On meurt pour blessure à la guerre
On meurt au théâtre à la fin
D’un drame où le ciel est par terre.
Pour vivre on est beaucoup plus sage.
Il s’agit de savoir moisir
Entre l’espoir et le fromage.
Il est cent façons de mourir



[…]
Ce qu'il n'y a pas au-delà
De cette terre menacée
De ce désert en pleine mer
C'est une gaieté particulière
Une bonne humeur
Sans rien d'exubérant
Une gaieté tranquille
Une façon d'être sur la terre
Comme si elle n'existait pas
Et certes on pourrait en douter
Quand le soir tombe au cœur de l'île
Et que la mer ronge son os
Sur les grèves, zones pierreuses
Marché aux puces océanique
Que lèche avec voracité
La langue tranchante des phares
Qui patrouillent l'obscurité.
[…]

Marines, pp. 79-80


Vivre est assez bouleversant
quoique médisent nos sceptiques
De quoi demain sera-t-il fait
ô plus on va plus on le sait
car enfin le jeu perd sa mise
et les dés meurent dans nos mains
Porte de plus en plus étroite
qu’il est maigre notre destin
pour y trouver de quoi le fuir

Georges Perros, Une vie ordinaire,


Vivre est assez bouleversant
quoique médisent nos sceptiques
De quoi demain sera-t-il fait
ô plus on va plus on le sait
car enfin le jeu perd sa mise
et les dés meurent dans nos mains
Porte de plus en plus étroite
qu’il est maigre notre destin
pour y trouver de quoi le fuir

Georges Perros, Une vie ordinaire,


Ces envies de vivre qui me prennent
Et cette panique, cette supplication
Cette peur de mourir
Alors que je n'ai pas encore vécu
Et que dans ces moments
J'ai ma vie sur la langue
Il me semble que ça va être possible, enfin
Que je vais y aller d'une grande respiration
Que je vais avaler le soleil et la lune
Et la terre et le ciel et la mer
Et tous les hommes mes amis
Et toutes les femmes mes rêves
D'un seul grand coup
De poitrine éclatée
Quitte à en mourir, oui,
Mais pour de bon
Pas de cette mort ridicule
Déshonorante, inutile,
Qui accuse la parodie
Qui accuse le défaut
De ce qu'on appelle la vie
Sans trop savoir de quoi nous parlons.
On se renseigne auprès des autres
On leur pose des tas de questions
Avec cette hypocrisie de bonne société
On marque des points en silence
Ils souffrent autant que nous, tant mieux
On se dit même 
Qu'on est un peu plus vivants qu'eux
Ô l'horreur
et la fragilité
De nos amours.

Georges Perros, Poèmes bleus, "Le Chemin",
Gallimard, 1962, p. 131-132.

lundi 21 janvier 2013

wilson alwyn bentley - les premiers flocons de neige photographiés

"Né en février 1865, Bentley grandit dans la ferme familiale. Il s'intéresse dès son adolescence aux cristaux de neige. Il essaye de dessiner ce qu'il voit avec un vieux microscope offert par sa mère pour ses quinze ans. Mais les cristaux de neige fondent sans pouvoir être dessinés. Il décide donc d'attacher une chambre photographique à un microscope et il photographie ainsi son premier flocon de neige le 15 janvier 1885. Cette expérience est une première mondiale. Durant sa vie, Bentley réalise plus de 5000 images de cristaux. Il décrit les flocons de neige comme de « petits miracles de beauté » et les cristaux de glace des comme des « fleurs de neige ». Malgré ces descriptions poétiques, Bentley a un œil objectif sur son travail, semblable au photographe allemand Karl Blossfeldt (1865–1932) qui photographiait des graines et des feuilles. L'œuvre de Bentley est ainsi à la jonction entre les sciences et l'art." (source : wikipedia)





dimanche 20 janvier 2013

yann gross

Yann Gross (né en 1981 à Vevey) enseigne à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL). Il est membre du collectif d'artistes photographes Piece of Cake (POC).

Horizonville







samedi 19 janvier 2013

mohamed ali - alias ali de frédéric roux

je lis actuellement un livre sur Mohamed Ali, Alias Ali de Frédéric Roux, que je conseil à tous.

http://www.amazon.fr/Alias-Ali-Fr%C3%A9d%C3%A9ric-Roux/dp/2213672067/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1358636351&sr=1-2

"Monter une arnaque comme ca a 19ans? 5 pages dans le plus grand magazine de cette epoque ! Au risque de se noyer... C'est une preuve de son génie..." Flip Schulke

Ali c'est amusé a faire croire au photographe Flip Schulke qu'il s'entrainait sous l'eau, et que c'était le secret de sa rapidité. Voila le pourquoi de cette series.








mercredi 26 décembre 2012

andreas gursky

 99 Cent, 1999

 Rhein II, 1999

Paris Montparnasse, 1993

Kamiokande 2007. Accélérateur de particules géant photographié pendant une réparation.

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